L’écologie est souvent comprise comme de l’électricité « verte » et du recyclage. Nous utilisons ces outils afin de (penser) minimiser ce que la société dite–occidentale inflige à son environnement et ses habitants. Mais pour bien faire en profondeur, il faudrait repenser les fondements de cette société, oser questionner ce que nous considérons acquis.

Il est acquis, en France, que nous mangeons du blé, que nous mangeons avec des couverts et à une table, que nous achetons notre alimentation, que nous dormons dans des lits avec des oreillers, que nous vivons en couple nucléaire seul sous un toit en tuile, que nous portons des chaussures pour sortir, que ces chaussures comportent un talon et ont un forme effilée, que le petit déjeuner est sucré et que le dessert fait partie du repas et en vient à la fin, qu’un cocktail se boit avec un paille, qu’une tasse comporte un hanse et que le bol est réservé à la soupe, qu’un pantalon de femme et un pantalon d’homme ce n’est pas la même chose… Bref, beaucoup de choses qui semblent anodines, mais qu’il est très intéressant de creuser. Car cette fouille anthropologique nous révèle quasi-systématiquement des origines construites de toutes pièces par des gens, soutenues par des motivations peu reluisantes — sexisme, colonialisme, attrait du pouvoir, de la richesse ou du statut social en sont généralement à la racine.

Mais quel rapport avec l’écologie ?

[en cours d’écriture]